Étiquette : Internet

J’aime beaucoup internet. On peut revenir en boucle sur les mêmes sujets, recommencer les mêmes débats éternellement. Mais pour autant, ce n’est pas une occasion manquée ou ratée, on peut apprendre des trucs au passage.
Albert Camus disait qu’« il faut imaginer Sisyphe heureux », et c’est donc avec une joie non dissimulée qu’on va entamer ce nouvel article sur un sujet me tenant particulièrement à cœur, la photographie de rue.

Ainsi, ça n’en finira donc jamais. Si les livres sont le petit charbon de bois de mon esprit, les diverses bêtises que je peux lire sur le net sont clairement l’essence qui leur font souffler toutes leurs flammes. Vous me connaissez depuis le temps, je ne résiste jamais à l’idée de ressortir Pipou, ma belle pelle à péter du cliché. Et aujourd’hui, elle a du boulot.

Nous y revoilà, Aurélien et moi, à retranscrire nos conversations numériques. La dernière fois, nous avions parlé de l’influence des autres sur nos photographies, en rédigeant l’article sur Harry Gruyaert une notion qu’il évoque m’a laissé un peu perplexe, surtout qu’il n’est pas le premier à le dire…

Je n’avais pas tout dit lors du dernier épisode (cf. Comment détester malin : tous nos conseils et astuces), il était temps de rattraper ça. Comme précédemment, il s’agira d’analyser ce qui a tendance à m’agacer, de comprendre ce que ça signifie (si tant est que ça signifie quelque chose) et d’en tirer les bonnes leçons. Et aussi de rigoler un peu, c’est jamais perdu dans ce monde de brutes. Au passage, même si j’ai parfois la tête dans les nuages, semblable à la foudre, je ne frappe pas deux fois au même endroit, donc vous pouvez respirer si vous faites de la macro.

A l’origine ce billet devait être le 50e, une étape numérique semi-sacro-sainte (la centaine de billets étant la véritable occasion de toutes les festivités) qui aurait été un moment idéal pour regarder un peu dans le rétroviseur, et contempler le chemin parcouru, du désert à la foule. Finalement, mon planning de publication a été un peu décalé, les sujets publiés précédemment m’ayant semblé prioritaires. Du coup, cela sera le 53e, chiffre qui, on en conviendra, ne signifie pas grand chose. Mais bon, l’envie est toujours là, alors démarrons.

Vous la connaissez, elle officie dans le plus grand secret sur les internets et forge à chaque coup sa légende. Elle ne laisse derrière elle qu’une terre désolée et aride où rien ne repousse. Elle frappe fort, déterre les éléments pertinents et enfouit les autres jusqu’aux abîmes de la croûte terrestre. Son nom fait trembler ceux qui savent qui elle est, oui, aujourd’hui, elle est de retour dans nos contrées, je ressors Pipou, la pelle à casser du cliché.

J’ai assisté récemment à une scène assez surréaliste sur les réseaux sociaux. On y trouvait de jeunes photographes vantant la qualité d’autres photographes en fonction du nombre de leurs likes et de leur place dans le classement des réseaux sociaux photographiques. Alors, je veux bien faire preuve de tolérance, être ouvert d’esprit et prompt à l’écoute, mais il y a un moment, il vaut mieux arrêter les carabistouilles.

Il s’agit aujourd’hui d’aborder la dernière étape avant la gloire et la célébrité (oui, j’avais envie d’une accroche un brin racoleuse) : la publication de vos images en ligne. Vous avez acheté votre boitier, pratiqué énormément, retravaillé vos images et on y est, vous voulez les mettre sur les internets. Cependant, cette étape est pleine de pièges, qui peuvent très vite faire basculer un travail à priori intéressant dans la catégorie « imbuvable ». Parce que sérieusement, si vous ne faites pas un tout petit peu gaffe, internet ça devient vite le festival du ridicule.