« La Première Gorgée de bière, et autres plaisirs minuscules » est un recueil de Philippe Delerm publié en 1997. L’auteur y explore de petits instants du quotidien et leur magie. Et j’avoue que les premières lignes d’un article ont toujours un côté un peu magique, une touche de « tout est possible » teintée de « cette fois je ne ferai pas 6 000 mots promis ». Et cette sensation, la légère félicité que l’on a en démarrant quelque chose, je la retrouve à chaque voyage. Cela va sans doute être un peu cliché (un comble), j’ai moi-même dit qu’il ne fallait pas aller ailleurs pour s’émerveiller (et je suis le premier à me fasciner pour la photographie du quotidien), mais c’est bien de cela dont il sera question aujourd’hui : la magie du dépaysement. Cette sorte de joker photographique qui remet une pièce dans la machine, presque sans efforts. C’est ce que partagent cette première gorgée de bière, ces premières lignes et les premières images d’un voyage : un doux mélange de retrouvailles, de satisfaction et les possibilités d’une page blanche.
Bref, je suis allé au Maroc. J’ai fait plein de photographies. J’ai adoré. Il est temps d’en parler 🤓.
J’ai passé une semaine au Maroc. Le temps de filer de Marrakech à Essaouira, puis Agadir, Tafraout, Taroudant pour quelques jours, et de nouveau Agadir avant d’enclencher le retour. J’étais censé explorer un peu plus, mais apparemment il semblerait que ma fille ait eu voix au chapitre quand on a voté pour limiter les étapes de l’itinéraire et limiter les trajets en voiture (c’est important, on y reviendra).
Comme tout voyageur, je suis parti avec quelques images en tête d’où j’allais. Je ne sais pas pour vous, mais quand je vais dans un endroit que je n’ai jamais visité, j’ai beaucoup de difficulté à « avoir hâte », j’ai du mal à me projeter dans le réel. Les seules images que j’ai en tête des lieux à visiter sont les photographies que j’en ai vues. Et évidemment ici, il s’agissait de celles de Bruno Barbey et Harry Gruyaert. Les couleurs, la lumière, tout y étais déjà. J’avais aussi vu passer sur les réseaux quelques images plus récentes de Jonathan Bertin, qui ont terminé de me convaincre que photographiquement, il y avait matière à s’amuser.
J’ai découvert deux ou trois trucs sur la route, et je me suis dit qu’un petit article suffirait à vous raconter ça tranquillement. On va faire ça dans, un article sans prétention. Au final, j’ai ramené quelques images que j’ai prises et que j’aime bien et que je partage comme « hors-série » ici.
PS : Je ne sais pas si vous les aviez vues passer d'ailleurs ces "hors-série": c'est une façon de montrer qu'entre deux projets qui me prennent quelques années à terminer, je ne fais pas que raconter des trucs sur internet.
La prise de vue
D’habitude, je ne rentre pas trop dans les détails du matériel que j’utilise pour mes projets. Enfin, un peu dans les making-of, mais globalement je vous indique le format d’appareil que j’ai utilisé et ça suffit. Que l’on utilise A ou B, on arrive souvent au même résultat à 2 bananes près 🍌🍌.
Mais là, le matériel a eu un rôle assez prépondérant. J’ai acheté un nouvel appareil avant de partir et j’ai été totalement séduit à l’usage. Si bien que j’ai réalisé 70% des photos pendant ce voyage avec. C’est d’ailleurs pour cette raison que le présent article a traîné un peu : je suis parti en février, mais je voulais faire une vidéo pour vous expliquer tout ça, je trouvais que c’était plus simple et que ça collait bien au format « Vlog » que j’ai lancé. Et comme je m’en plains régulièrement, la vidéo, ça prend du temps.
Donc pour tout savoir de cet achat, c’est par ici :
Voilà, j’ai un Ricoh GRIII.
PS²: Vous aurez sans doute noté que j'enchaîne un peu les vidéos "matos" en ce moment. C'est un hasard du calendrier et... ce n'est pas de ma faute si c'est ce qui est le plus regardé 😂. Voyez cela comme des vidéos "booster" pour dynamiser la chaîne, pour faire découvrir aux petits nouveaux (❤) des super livres ensuite.
Je suis donc parti doublement équipé, ce qui ne m’arrive jamais. Moi qui venais d’investir dans un zoom (comme j’en ai parlé ici) pour être « plus léger », j’ai rajouté un appareil dans mon sac photo. La cohérence n’était, comme vous venez de le deviner, pas du voyage. Honnêtement, je ne pense pas que ça vaille trop le coup de s’étendre sur ce que j’ai fait avec le Fujifilm : c’est assez classique par rapport au reste de ma production. Voici quelques exemples (que j’aime bien quand même, même si ça ne collait pas trop avec le reste que j’ai publié) :
J’ai photographié les lumières que je trouvais jolies, les ambiances, paysages et tout ce qui nécessité autre chose que le 28mm scotché à mon GR III. C’est un peu dans la même veine que ce que j’ai pu sortir dans les autres « hors-série » comme au Portugal par exemple (où je retourner bientôt, on en reparle après ? 🤓).
Loin de moi l’idée de transformer cet article en publicité pour le GRIII (je n’ai absolument aucun lien d’aucune sorte avec Ricoh, mis à part une transaction financière ayant soulagé mon portefeuille), mais je voulais prendre le temps d’expliquer en quoi il avait transformé ma pratique.
Je le dis dans la vidéo où je parle de l’achat : parfois « le » bon outil est la réponse au problèmes que l’on a et peut ouvrir de nouvelles possibilités créatives. Ça a été le cas avec le GRIII pour moi. Cela ne veut pas dire que ce le sera aussi pour vous, et je ne doute pas que n’importe quel appareil aux dimensions similaires puisse aussi apporter la même expérience. C’est juste que moi, bah, c’est celui-là 🤷🏻♂️
À mon humble avis, le GRIII m’a apporté 2 choses assez utiles lors de ce voyage :
- Une compacité exemplaire. Forcément, on l’a toujours sur soi, on peut photographier dans des situations où un boîtier plus gros détonnerait (au restaurant, contre la vitre d’une voiture, dans les souks, etc.).
- Une très grande personnalisation et un rappel facile des réglages. Je dis « rappel » et j’emploie un peu la terminologie Ricohesque, mais en gros vous avez 3 presets utilisateurs : U1, U2 et… CASIMIR. Non, U3, vous l’aviez deviné. Vous pouvez enregistrer 6 réglages et les rappeler dans chacune de ces « box » selon vos besoins. À quoi ça sert ? Eh bien à avoir des réglages très très précis, quasiment uniquement valables dans une situation et à pouvoir y revenir rapidement. Au lieu de vous taper 500 menus, réglages et de tout mémoriser, bah vous faites « U2 » et voilà. Et même pas besoin de raconter des conneries sur la paix dans le monde au passage.
Et donc, qu’est-ce que j’ai fait de tout ça ?
Eh bien, des photographies sur la route. Beaucoup. Vous pouvez en voir une tartine ci-après, avec les EXIF pour les quelques techos qui se seraient perdus dans la foule.
Pour commencer rassurez-vous : je n’ai pas fait ça en conduisant, je tiens à rester en vie. D’autant plus que mourir dans le désert, c’est un peu naze comme mort. Pendant le voyage, j’étais souvent à l’arrière, ma fille déteste la voiture et j’étais en mission « chansons et distractions ». Ma compagne ayant le mal des transports, entre vomi et cris, il m’a fallu choisir. Donc j’me suis retrouvé à l’arrière du véhicule, avec du temps à tuer quand le petit monstre avait décidé de pioncer. Et j’ai trouvé que c’était le moment d’essayer de photographier le paysage qui passe.
Et voici ce que j’en retiens :
- Un appareil compact c’est hyper bien pour ça. Oui, vous aimez votre gros boîtier, mais quand il faut le coller à une vitre et regarder dans le viseur, c’est l’enfer. Alors que juste composer à travers un écran, ça devient tout de suite super simple.
- Il faut avoir le soleil à l’opposé de vous et à gauche du sens où vous roulez. J’étais assis à l’arrière à droite, je ne pouvais photographier que quand le soleil était à gauche. Le toit de la voiture fait de l’ombre et il n’y a pas de reflets, sinon, c’est l’enfer.
- Il faut bloquer la mise au point à l’infini. À la vitesse où on roule, ça ne sert à rien d’espérer utiliser un AF (c’est pour ça que le GRIII était chouette avec ses menus préprogrammés. On peut mettre la mise au point sur « infini » et ça ne bouge pas).
- Montez la vitesse. Grossièrement, s’il fait jour il faut être à 1/2 500e de seconde. Si la lumière baisse, allez jusqu’à 1/1 250e au maximum. Si vous n’avez pas assez de lumière : ouvrez (avec un 28mm ici, mise au point à l’infini, la profondeur de champ est ultra large de toute façon) ou montez les ISO.
- Soyez vigilants au premier plan. En respectant ces réglages, oui les bâtiments et tout ce qui passe devant votre appareil vont être nets. Mais ce n’est pas ça qu’il faut regarder, c’est le premier plan qui est le plus difficile à figer, parce que c’est « ce qui bouge le plus vite par rapport à vous » (je ne suis pas prof de physique, ne me jugez pas).
Et c’est en respectant ça que j’ai pu faire ces images. J’en ai prises beaucoup parce qu’on voit beaucoup de scènes en roulant. On passe à travers les villages, les zones industrielles, la lumière change, etc. Bref, n’hésitez pas à accumuler de la matière. Et comme vous le voyez, y’a rien ici qui ne puisse être fait avec n’importe quel compact, tant qu’il permet ces réglages.
Ps3 : Après ce voyage, j'ai évidemment continué d'explorer avec le GRIII. Vu que je me retrouve avec un appareil efficace dans des situations où je partais les mains vides habituellement. Je me suis remis à la photographie de rue, avec un petit focus sur les braderies que j'affectionne particulièrement (pour leur ambiance, l'improbabilité, le bric-à-brac, etc.). J'ai aussi dégoté quelques astuces pour être plus efficace et avoir un taux d'images "déchets" le plus bas possible, mais je pense que ça sera l'objet d'un autre article, alliant créativité et pratique concrète là aussi.
Les gens qui râlent et les chats
Globalement le Maroc est un pays facile à photographier. Les gens sont sympas, ils sont habitués aux touristes et… je n’ai pas trop fait le fou non plus. Je connais mal la loi et découvrais la culture locale, je n’envisageais pas de me lancer dans de la street photo sauce Gilden. Ç’aurait été la meilleure façon de se prendre des pains de semoule dans la tronche. Et puis, globalement j’y étais plus allé en quête de lumières et d’ambiance (chose sur laquelle j’ai été gâté, comme de nombreux avant moi, ce pays est magique pour ça !).
Mais il y a 2 exceptions sur lesquelles j’avais envie de revenir, par esprit de contradiction (la façon polie de dire « pour emmerder le monde »).
Dans ma vie j’ai pris plein de photographies de rue, et dans plein de pays. Je sais être discret et globalement je n’ai jamais d’ennuis avec les gens. Même à la publication, je veille toujours à ne pas publier d’images dégradantes ou autre, faut que ça reste cool.
DU COUP.
Quand je ne photographie pas les gens de façon dégradante, ni reconnaissable (voire pas du tout) et qu’on vient râler, ça m’agace au plus haut point. Mention spéciale pour ces deux photographies :
Sur la première, j’ai vu un type à Essaouira qui nourrissait les chats en leur coupant du poisson. Il me donnait l’impression de leur faire des petits sashimis je trouvais ça trop drôle. Eh bien il n’était pas content du tout d’être pris en photo en train de faire ça (j’imagine que la police marocaine doit avoir pour mission de lutter contre la sashimisation de l’alimentation féline).
Sur la deuxième, toujours un chat et… rien d’autre. Là encore, une scène innocente qui m’a amusé : des chatons qui sautent sur des étals et foutent le bazar dans le souk, cocasse. C’était un stand parmi des dizaines (centaines ?) dans une ville dont j’ai déjà oublié le nom. Anonyme en somme. Mais le gérant, lui aussi, n’était pas du tout content qu’on photographie ça. Il m’a poursuivi dans le souk et m’a demandé d’effacer les images et a voulu vérifier sur mon appareil que le petit chaton avait disparu (paix à son âme). Par contre, il semblerait qu’il n’ait pas vu le tour de passe-passe que j’ai fait pour enlever la carte SD avant de lui montrer le contenu de l’appareil.
1 – 0, bitch.
À retenir : chat + marocain = pas de photographies. Pour une raison parfaitement inexplicable et probablement liée à un bug dans le code source du cosmos.
Le tri des images
Au retour, je me suis donc retrouvé avec un sacré paquet d’images à trier, environ 1 500. Je ne vais pas vous abreuver de chiffres issus de tous mes projets photo, mais retenez ça : pour moi, c’est beaucoup. Je pense que c’était d’ailleurs la première fois, en toutes ces années de pratique et hors vidéo, que je remplissais une carte SD. C’est dire.
Mais honnêtement, ça n’a pas été si vilain à faire. Déjà parce que c’est un exercice que j’aime bien et auquel je suis rôdé (j’ai d’ailleurs un cours complet sur le sujet si ça vous intéresse 🤓), mais aussi parce que j’avais une vision assez claire de ce que je voulais : des photographies d’ambiance, si possible sans personne dessus, mettant en avant la variété des lumières et couleurs que j’ai vues. Des images colorées et lisibles, on gardera le complexe pour d’autres sujets.
À vrai dire, je suis assez rapidement passé de 1 500 photographies à 150.
Parce que c’est simple de dégager les ratés, les images sans grand intérêt ou aux compositions pas dingues. Ensuite, comme d’habitude : j’ai fait un petit travail itératif pour passer de 150 à 15. Il n’y a pas spécialement d’enjeu (je ne compte pas en faire un zine ou un livre, je suis simplement content de les partager sur le web avec vous). Si l’ambition avait été plus sérieuse, j’en aurais imprimé une sélection pour l’affiner, mais là je l’ai finie à l’ordinateur, en demandant quelques avis à des personnes de confiance (3, plus c’est l’enfer !) dans les situations où j’hésitais. Et hop, c’était bouclé.
L’édition, ça a aussi été le moment de se rendre compte que j’avais eu pas mal de bol : sur une semaine j’ai eu plein de lumières différentes. Notamment du brouillard que je ne m’attendais pas du tout à voir et qui donne une ambiance assez plaisante aux images (et aussi en vrai, c’est un chouette 🦉 souvenir).
Ce que j’en retiens ?
Si je vous raconte tout ça, c’est parce que j’ai bien une idée derrière la tête.
Oui, c’est sympa de parler d’un petit renouveau dans ma pratique, de filer des astuces, de montrer des images, un peu de méthode, etc. Mais il y a un sujet de fond derrière. Parce qu’il y a une question qui m’obsède, comme beaucoup de photographes j’espère. Cette question c’est :
Comment faire de meilleures images ? Plus fortes ? Plus intéressantes ? Plus « moi » ? Plus marquantes ?
Cette question, elle est forcément à la base de tout. C’est à cause d’elle que j’achète des bouquins, pour m’inspirer, me donner des idées, travailler mon œil. Et c’est parce que je me suis fardé toute la bibliographie que j’ai fini par ouvrir un Blog et publier du contenu sur la photographie, mais on s’éloigne du sujet. C’est pour la même raison que je rejette le matos (je trouve que c’est une réponse trop simple, si évidente et facile qu’on voit à des kilomètres que c’est un piège). Et c’est toujours pour y répondre que je teste des trucs quand je le peux.
Une des réponses à cette question, ça pourrait être : en voyageant.
Les images que j’ai faites là, par définition, je ne peux pas les faire en France. Voyager m’oblige à voir autrement, à repartir de zéro, à travailler sans habitude ni préconception des choses. Après tout, mon premier livre (j’aime bien dire « premier », ça fait genre j’en ai sorti 12 alors que pas du tout 😂) était issu d’un voyage.
Quand je triais ces images, je me suis demandé si ça n’était pas une piste à creuser. Je voyage, je suis dépaysé, je fais des images que j’aime. C’est peut-être ça qui marche pour moi, non ?
Eh bien… je suis absolument certain que : pas du tout.
La réponse, c’est le temps.
Si quand je reviens de voyage, les images me plaisent, ce n’est pas parce que c’est différent. C’est parce que j’ai pris du temps. Du temps pour m’immerger dans un endroit. Du temps hors du rush du quotidien, des impératifs. Du temps pour regarder. Du temps pour tester des réglages, explorer des possibilités. Du temps pour essayer de faire plein de photographies d’un sujet. Pour regarder. C’est le temps qui m’avait aidé à sortir AdieuParis (vous pouvez regarder la vidéo, elle date pas mal maintenant, j’ai 13 ans dedans, c’est marrant), parce que j’ai passé 2 semaines à ne faire que ça à Paris à temps complet. Le temps aussi pour Noctabilia, parce que je m’y suis consacré sur plusieurs années, j’ai cumulé du temps.
À y réfléchir, j’ai plus besoin de temps que d’ailleurs. Si ce voyage a terminé de me convaincre d’une chose, c’est de ça : si je dois investir dans ma photographie, c’est avant tout pour me libérer du temps.
Et si je fais cet article, c’est pour vous mettre sous le nez que, si vous y réfléchissez un peu, c’est sans doute le cas pour vous aussi. 😊
Donnons du temps à nos images.
Conclusion
J’espère que cet article vous aura plu et donné des tips utiles pour votre photographie. C’était l’occasion de faire simple mais précis, pratique et concret. Et surtout pas trop long. Toutes les choses qui manquent (et me manquent) un peu par ici des fois.
En résumé, que faut-il retenir ? D’abord, que si le matériel ne compte pas tant que ça, il reste important de trouver l’outil qui vous convient et libère votre créativité. Ensuite, n’hésitez pas à pousser votre pratique dans ses retranchements, à expérimenter et sortir de votre zone de confort. C’est comme ça qu’on progresse. Enfin et surtout, prenez le temps. Le temps de voir, de ressentir, d’être pleinement présent à ce qui vous entoure. Au fond, c’est ça le secret : être là, totalement, appareil photo accroché au poignet, dans l’instant. Le reste suivra.
Allez, je m’arrête là avec mes réflexions. Il est temps de ranger le GRIII et d’aller préparer le prochain périple. Parce que bon, tout ça c’est bien joli, mais ça donne quand même sacrément envie de repartir, de prendre le temps.
Si ça vous a inspiré des réflexions sur la photographie de voyage, n’hésitez pas à les partager en commentaire, je serai ravi de les lire.
Et pour suivre mes aventures photographiques, ce que j’ai retrouvé dans mes archives, des tests, quelques livres ou autre, n’hésitez pas à passer une tête sur Instagram (en plus je réponds aux MP de tout le monde, promis).
Et histoire d’avoir une petite touche Ouroboros, j’écoute en boucle ma playlist « en boucle ».
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