D’octobre 2015 à janvier 2016 s’est tenue au Musée d’Orsay et au Musée de l’Orangerie une exposition intitulée « Qui a peur des femmes photographes ? » L’enjeu étant d’analyser l’histoire de la photographie d’un point de vue féministe. Suite à cette exposition, un livre a été publié. J’avais originellement pour idée d’en synthétiser le contenu dans un article qui en présenterait les grandes idées. Cependant cet ouvrage étant assez dense, j’aurais fini par le réécrire sur le blog, ce qui, nous en conviendrons, n’a que peu d’intérêt. Je me restreindrai donc ici à présenter l’exposition, un peu de contexte, et quelques photographes que le livre m’a fait découvrir.
Le livre est présent dans la bibliographie.
Ps : si vous voulez acheter l'ouvrage, cliquez sur la couverture ;)
Ps² : La suite de cet article ici : Où sont passées les femmes photographes ?
L’exposition 1830-1945 : qui a peur des femmes photographes ?
Pour cette exposition scindée en deux parties (au Musée de l’Orangerie et au Musée d’Orsay) les commissaires ont souhaité questionner la place des femmes dans l’histoire de la photographie, en explorant leurs productions, depuis l’invention du médium en 1839 jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, donc en 1945. Qui a peur des femmes photographes ? 1839-1945, étudie le poids du genre et des identités sociales, en présentant les œuvres de 75 femmes (quand même !) connues et inconnues. Car, si en Angleterre ou aux États-Unis, Julia Margaret Cameron (1815-1879) et Frances Benjamin Johnston (1864-1952) trouvent rapidement une notoriété, la reconnaissance est plus longue à arriver en France, où il faut attendre l’entre-deux-guerres. A travers un parcours chronologique et thématique, l’exposition montre comment les femmes ont réussi à vivre de leur métier (notamment grâce à l’essor du photojournalisme) et met en lumière leur émancipation artistique, avec l’utilisation de la photographie.
Le titre de l’exposition est une référence à la pièce de théâtre d’E. Albee datant 1962, « Qui a peur de Virginia Woolf ?« . La pièce raconte l’histoire d’un couple de quadragénaires qui se déchirent. Le titre fait référence à Virginia Woolf (captain obvious here), une écrivaine britannique féministe, qui n’a cessé de défendre l’indépendance artistique des femmes (en ayant une pièce à soi pour créer). C’était la petite-nièce de Julia Margaret Cameron. Oui, la référence est un peu tirée par les cheveux, mais bon, faut bien mettre un titre sur l’affiche.
Le livre est lui composé de 12 essais sur la photographie, rédigés par différents auteurs (français comme étrangers, la plupart étant des universitaires). Si certains sont très intéressants (je pense notamment aux derniers portant sur les femmes voyageuses et sur la place des femmes photographes dans l’historiographie – comprenez « dans l’histoire de l’histoire ») d’autres sont plus anecdotiques. A mon sens l’ouvrage manque d’un véritable fil conducteur, il est parfois un peu décousu, et des répétitions sont présentes. Cependant, on y apprend quand même beaucoup, et c’est l’un des rares ouvrages où l’on peut trouver des reproductions des tirages cités (ce qui est somme toute, assez logique). Je ne le conseillerai que si vous avez vu l’exposition, ou si vous voulez vraiment avoir les photographies chez vous. Sinon, un passage à la bibliothèque la plus proche suffira.
Micro-histoire introductive
Il s’agit juste de donner un peu du contexte de la situation et du rôle des femmes à l’aube de la photographie, afin de mieux comprendre le travail des photographes de la partie suivante.
Les femmes jouent un rôle capital aux débuts de la photographie. Elles travaillent dans les ateliers avec leurs maris, font des tirages, et bien sûr, ce qui nous intéresse aujourd’hui, elles prennent des photographies. Que ça soit en tant que professionnelles ou en tant qu’amatrices, il n’y a pas de différence de qualité. Cela signifie seulement que ces dernières n’ont pas besoin de ce revenu pour vivre. Ainsi en 1900, on recense plus de 7 000 femmes photographes aux États-Unis et au Royaume-Uni. Notamment parce qu’en studio, le travail de la pose passant par un contact physique, les femmes préfèrent souvent avoir af faire à d’autres femmes, à l’époque.
Elles aident aussi beaucoup à faire accepter ce nouveau médium. C’est particulièrement vrai dans une société obsédée par le statut social, où les albums photographiques jouent un grand rôle : ils représentent le groupe d’appartenance, ou auquel on rêve (parfois de loin) d’appartenir. C’est ce que l’on retrouve dans les albums de Lady Filmer par exemple, où elle effectue des mises en scène avec des célébrités de l’époque.
Sans surprise, dans une société encore très largement sexiste, le travail des femmes est jugé très différemment. Là où on apprécie la maîtrise technique d’un homme (et donc, implicitement son savoir), les femmes sont appréciées pour leur délicatesse et une douceur « propre au beau sexe ». Cela se retrouve aussi dans le marketing, où certains produits leur sont destinés : révélateurs qui tâchent moins, ou produits plus simples à utiliser. Elles furent notamment les cibles des campagnes d’Eastman Kodak pour le Brownie, simple d’usage, et grâce auquel elles pouvaient être les garantes de la mémoire familiale.
Photographes présentées
La liste suivante est non-exhaustive, elle ne présente pas toutes les photographes du livre, mais seulement celles que j’ai trouvées les plus marquantes, ou qui illustraient le mieux les propos de l’exposition. Je n’en connaissais pas la plupart avant de lire le livre, et ce n’est pas faute d’avoir lu de nombreux ouvrages sur l’histoire de la photographie !
Amélie Guillot-Saguez
Amélie Esther Guillot-Saguez (vous avez son nom complet comme ça), est une peintre de formation, qui expose à Paris et en province à partir de 1838. Elle commence la photographie dans les années 40 (son nom est mentionné dans un annuaire en 1844, comme ayant un atelier de daguerréotypiste). Elle voyage beaucoup, grâce à son mari médecin, notamment en Italie entre 1845 et 1847. Elle publie aussi un livre, à son retour en France, intitulé Méthode théorique et pratique de photographie sur papier, qui apporte des idées pour améliorer le procédé de Talbot (le Calotype). Elle expose ses œuvres à l’Exposition des produits de l’industrie à Paris en 1849. Son travail est récompensé par une médaille de bronze et salué par la critique (notamment pour sa maîtrise technique, dans des conditions climatiques difficiles). Elle y est cependant remerciée en tant qu’homme (« Messieurs Saguez »), une confusion sans doute liée à la publication qu’elle avait faite avec son mari. Elle arrêtera la photographie peu après.
Margaret Bourke-White
Margaret Bourke-White est une photographe et une photojournaliste américaine qui a notamment été la première femme correspondant de guerre pour l’armée américaine. Elle commence la photographie à l’université de Columbia où elle fait ses études, puis exécute quelques commandes (notamment pour la société Otis Steel Compagny, on en reparle plus bas) avant de se lancer dans le photojournalisme. Elle travaille pour des magazines comme Life, ou VU. Elle a été correspondante pendant la seconde guerre mondiale, et a été présente sur les fronts en Afrique du Nord, en Italie et en Allemagne en accompagnant le général George S. Patton dans l’Allemagne vaincue. Margaret Bourke-White est à l’origine de clichés sur le camp de concentration de Buchenwald, qui ont marqué l’histoire. On y voit des hommes, ravagés par la faim et le travail, agrippés à des barbelés.
Comme je le disais, Bourke-White eut comme client la compagnie sidérurgique Otis Steel Compagny. Une expérience qui a dû mettre à l’épreuve sa technique et sa patience (notamment en raison du caractère sensible et secret des produits de la compagnie). De plus, les femmes étant encore considérées comme de petites choses fragiles à l’époque, la voir se balader dans une usine de sidérurgie n’enchantait pas grand-monde. Elle y eut quelques problèmes techniques (notamment en raison de la faible sensibilité des pellicules au rouges et oranges de l’acier en fusion) et dû mettre en place de nouvelles techniques d’éclairages. J’apprécie beaucoup les photographies qui résultent de ce travail. Elles donnent par leur traitement un côté majestueux (voire magique) au travail sidérurgique, toujours avec une approche très graphique. Ces photographies lui ont valu une véritable reconnaissance nationale.
Julia Margaret Cameron
Julia Margaret Cameron, c’est la superstar de cette sélection. Britannique de nationalité, elle gagne sa célébrité en photographiant les célébrités de son temps. Elle a travail artistique, très inspirée par la peinture, toujours à la recherche de beauté et d’esthétisme (notamment via l’utilisation du flou artistique et d’un cadrage serré). Le tout dans le but de capturer la personnalité des personnes qui posaient pour elle. Même si cela nous paraît à nous, 150 après, d’une évidence toute flagrante, à l’époque il s’agissait d’une véritable démarche artistique. La photographie était alors encore considérée comme un médium purement technique, apprécié principalement pour sa précision. Elle produisit aussi quelques illustrations photographiques, portant principalement sur des thèmes religieux, littéraires ou poétiques. Elle a eu indéniablement une très grande influence sur la photographie moderne, et sur l’art du portrait.
La photo ci-dessous est son portrait de Béatrice, l’une de ses images les plus célèbres.
Imogen Cunningham
Imogen Cunningham est une photographe féministe américaine. Son œuvre est gigantesque, étalée sur plus de 70 ans de carrière, suivant les évolutions de son époque. Après une enfance dans un milieu assez modeste, elle commence la photographie vers 1905 (après avoir eu son diplôme à l’université de Washington). Elle sera l’apprentie d’Edward S. Curtis, qui lui transmettra la technique de retouche des négatifs et de tirage sur papier platine. Puis elle poursuit ses études de photographie en Allemagne grâce à une bourse. Elle est aussi connue pour son manifeste, paru en 1913, Photography as a Profession for Women, où elle affirme que la photographie est « un art ou une profession où hommes et femmes ont les mêmes droits ».
Cunningham s’est intéressée à de nombreux courants, sujets (comme les célébrités ou la photographie sociale), expérimentations, techniques et domaines de la photographie (dont le portrait, la photographie documentaire, d’architecture, de rue, etc.). Elle participa au courant pictorialiste ce qui lui valut une publication dans la célèbre revue Camera Work d’Alfred Stieglitz. Elle travailla aussi sur des doubles expositions, ou produit des images avec une esthétique plus simple (comme ses études de magnolias).
Edward Weston la décrit comme « une véritable photographe. D’une rare finesse ». Elle fera partie, avec lui, des membres fondateurs du groupe désormais légendaire F/64 (le nom faisant référence à la plus petite ouverture possible sur un appareil grand format, et qui offre le plus de détails). Ces membres veulent créer une photographie pure, sans manipulations, tirée directement sur le papier, et la plus détaillée possible.
On pourrait continuer ainsi à présenter son parcours et son œuvre, mais ce ne serait pas lui rendre hommage que de réduire 70 ans de travail à quelques lignes taillées à la hache.
Laure Albin Guillot
Laure Albin Guillot est une photographe française (oui, tout le monde s’appelait Guillot au XIXe siècle). Elle épouse en 1901 le Dr Albin Guillot, musicien et chercheur scientifique. Bon, j’avoue que dans un article parlant de la photographie d’un point de vue féministe, présenter une artiste en commençant par son mari c’est moyen, mais ici il y a un rapport : elle a photographié ses préparations en créant des compositions abstraites qu’elle appelle les Micrographies décoratives (en 1931).
D’abord influencée par le pictorialisme (oui, encore), elle reçoit en 1922 la médaille d’or au concours de la Revue française de photographie. Elle aura un rôle important dans la nouvelle photographie des années 1930, notamment dans l’avènement de la Nouvelle Vision (qui est causé par l’apparition sur le marché de petits appareils maniables, comme le Leica, qui donnent aux photographes une nouvelle liberté de création). Elle sera aussi une portraitiste reconnue, elle photographie notamment André Gide, Paul Valéry, Jean Cocteau…
Elle joue aussi un rôle actif dans la défense et la patrimonialisation de la photographie. Elle est nommée archiviste en chef du service des Archives photographiques des Beaux-arts en 1932. L’année suivante, elle publie Photographie publicitaire, ouvrage définissant le rôle de la photographie dans la publicité moderne. Elle défendra la place de la photographie, en tant que membre du jury de l’Exposition internationale de la photographie contemporaine au Louvre en 1936, puis en obtenant la création d’une section photographique pour l’Exposition internationale des arts et techniques de 1937.
Frances Benjamin Johnston
Frances Benjamin Johnston est une photographe américaine et la punk du groupe. Après des études à Notre-Dame du Maryland, où déjà indépendante elle commence à écrire pour des périodiques, elle se réalise dans la photographie. Son premier appareil lui fut offert par George Eastman (qui n’est autre que le fondateur de Kodak, rien que ça) et elle est formée par Thomas Smillie, le directeur de la photographie du prestigieux Smithsonian Institute. Elle commence par faire des portraits d’amis, de famille ou de célébrités locales, avant de voyager en Europe dans les années 1890. Elle travaille un temps pour Kodak à Washington, suivant les développements, ou participant aux réparations des appareils. Elle ouvre son premier studio en 1894 et y photographi de nombreuses célébrités (dont Mark Twain) et devient même la photographe officielle de la Maison Blanche.
Elle se fiche royalement des conventions sociales et des us, et n’hésite pas à les pousser, déjouer, manipuler. Ainsi, elle se représente en « Femme nouvelle » à la fin des années 1890 dans une position très masculine (avec une cigarette et un bock de bière à la main), ou se travestit en postier. Je rappelle qu’on est à peine à l’époque du Titanic, vous savez quand Rose se fait enguirlander parce qu’elle ne porte pas de corset : on voit mieux le décalage avec les mœurs de son époque quand on a ça en tête.
Frances Benjamin Johnston défend la cause des femmes, notamment leur rôle et leur place dans la photographie. Elle publia un article intitulé « What a Woman Can Do With a Camera » (« Ce qu’une femme peut faire avec un appareil photographique ») à ce sujet. Par la suite, elle voyage (St. Petersbourg, Moscou), et elle est exposée à l’Exposition universelle de 1900. Elle a ainsi l’occasion de faire un peu de photographie documentaire, notamment sur l’exploitation du charbon en Angleterre. La suite de sa carrière sera aussi consacrée à la photographie d’architecture.
Gertrude Käsebier
Gertrude Käsebier est une photographe américaine. Elle est célèbre pour ses images de la maternité, ses portraits d’Indiens et par le fait qu’elle a promu la photographie comme une carrière pour les femmes. Elle se marie assez jeune avec un homme qu’elle trouvait horrible. Malgré leurs différends, son mari lui apporta son soutien financier lorsqu’elle commença à aller à l’école d’art, à 27 ans, âge où la plupart des femmes sont déjà bien ancrées dans leur position sociale. Elle étudie au Pratt Institute où elle est l’élève Arthur Wesley Dow, un artiste très influent. Il l’aide par la suite à commencer sa carrière en écrivant des critiques sur son travail, et en la présentant à d’autres photographes et à des mécènes. C’est durant cette période qu’elle commence à s’intéresser à la photographie. Comme beaucoup d´étudiants en art à l’époque, elle voyage en Europe pour compléter sa formation.
A son retour à Brooklyn elle décide de devenir photographe professionnelle, car elle possède alors à l’époque une grande maîtrise de la photographie. Tout juste un an plus tard, elle expose 150 photographies (un nombre énorme à l’époque) au Boston Camera Club. Les mêmes clichés furent montrés en février 1897 au Pratt Institute.
À la fin des années 1890, Gertrude Käsebier entend parler d´une pièce mettant en scène des cow-boys, des Indiens et d´autres personnages du Far West, spectacle intitulé le « Buffalo Bill´s Wild West« . Elle va voir le spectacle et es fascinée par les visages des Indiens d’Amérique. Elle commence à réaliser des portraits de ces derniers, et à soutenir leur cause. Durant la décennie qui suit, elle prend des douzaines de photographies des Indiens, dont certaines deviennent ses œuvres phares.
Contrairement à son contemporain Edward S. Curtis (qui travaillait sur le même sujet), elle s’intéresse plus à l’expression et à l´individualité de la personne qu’à ses costumes et coutumes. Contrairement à lui, qui rajoutait parfois des
éléments à ses compositions, elle alla jusqu’à demander aux sujets d’enlever des bijoux ou autre ornements, afin de mieux saisir leur personnalité.
En juillet 1899, Alfred Stieglitz publia cinq des photographies de Gertrude Käsebier dans la revue Camera Notes, la déclarant « incontestablement la plus importante portraitiste photographe du moment ». La même année, sa publication de la photographie The Manger fut vendue 100$, soit la somme la plus élevée payée pour une photographie à l’époque.
Germaine Krull
Germaine Krull est une photographe allemande qui étudie la photographie à Munich. Elle s’est impliquée dans les luttes révolutionnaires de cette époque ; arrêtée et condamnée à mort, elle échappe in extremis à son exécution et s’enfuit à Berlin. Elle y ouvre un atelier de portrait et poursuit ses activités politiques, vendant sous le manteau des portraits de Lénine. Elle a été proche des dadaïstes berlinois et des expressionnistes. Plus tard elle déménagera aux Pays-Bas (en changeant de mari au passage) et commencera la photographie d’architecture.
En 1925 ou 1926, elle s’installe à Paris. Son approche « objective » de la photographie, sa fascination pour la machine et son « détournement poétique et graphique », l’architecture métallique et la modernité de ses sujets lui valent le surnom de « Walkyrie de fer ». Influencée par le photographe László Moholy-Nagy, elle fréquente les surréalistes. Elle collabore ensuite au nouveau magazine français VU (pour lequel Margaret Bourke White, présentée ci-dessus a travaillé).
A partir de 1935 elle commence à voyager. Notamment à Monaco où elle photographie des célébrités. Puis elle ira aux États-Unis, à Rio, en Afrique-Équatoriale, à Alger, en Provence pendant le débarquement, jusqu’aux camps de concentration. A partir de 1946 elle part en Indochine, comme correspondante de guerre. Puis elle parcourra toute l’Asie du Sud-Est d’où elle rapportera plus de 2 000 photographies sur l’art bouddhique. Elle rentre en Allemagne en 1955.
Se confiant rarement, Germaine Krull a tout de même accordé des entretiens à l’historienne Françoise Denoyelle au tout début des années 1980. Quand on lui a demandé pourquoi elle faisait des nus : « parce que c’est beau depuis toujours et qu’un matin d’été ça m’a plu. »
Durant son existence, ses engagements sont anti-colonialistes et féministes.
Que retenir de tout ça ?
Bon, déjà, commencez par retenir que vous êtes courageux. Une fois l’article terminé je me suis rendu compte qu’il était assez long. Vous pouvez être fier de l’avoir fini. Je n’ai pas souhaité le raccourcir, ou le rendre « web-friendly », parce que l’on parle trop peu de cette génération de photographes, donc quitte à y aller, autant aller au bout.
Plus généralement, gardez à l’esprit que l’histoire « classique » de la photographie est masculine et européenne. Il y a beaucoup de femmes dont l’œuvre est majeure et qui sont pourtant pourtant peu connues (on reparlera un jour de Vivan Maier). Il faut donc creuser, aller plus loin. Si vous avez retenu un nom, ou une œuvre, c ‘est encore mieux. Dans le même esprit, on pourrait s’intéresser à la photographie étrangère, notamment à la photographie africaine, qui n’a pas attendu les rencontres de Bamako pour réussir.
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