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Y a-t-il des bons et des mauvais photographes ?

Introduction

S’il y a une question légitime à poser, c’est bien celle-ci : Y a-t-il des bons et des mauvais photographes ? C’est assez logique d’étudier ce point à un moment de notre réflexion ; on passe tous pas mal de temps à regarder le travail des autres, et à apprendre de ce travail (qu’on l’apprécie ou non d’ailleurs). Est-ce que ça a du sens de dire qu’une photographie est bonne ? Qu’un photographe est bon ? On utilise tellement le terme « bon »,  et beaucoup en dehors des arts, que l’on ne pense presque plus à son sens.

Alors pour vous répondre à la normande : Oui, et non. Voilà, merci d’être passé et à bientôt !

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Nan, ça va, je rigolais, restez.

PS : l'analyse de cet article porte indistinctement sur le sens des termes "bons" et "mauvais" pour qualifier photographes et photographies. Enfin, j'utilise le terme photographe, pour regrouper l'ensemble de la production d'une personne, je ne parle pas de la personne en tant que telle, ce qu'elle est personnellement n'est pas le sujet de cet article.

Concept & définition

Pour commencer, précisons que l’on ne parle ici ni de morale, ni d’éthique (la réflexion sur la morale) quand on emploie le terme « bon » pour la photographie. Il s’agit plus d’un terme visant à valider un résultat. Prenons les définitions que propose le Larousse pour poser les choses (j’ai barré celles ne nous concernant pas) :

  • Qui est conforme à la norme : Il parle un bon français.
  • Qui, dans son genre, présente des qualités supérieures à la moyenne : Un bon élève. Un bon film.
  • Qui est favorable, satisfaisant : C’est bon signe. Faire une bonne affaire.
  • Qui procure de l’agrément, du plaisir, notamment au goût : Ce gâteau est très bon.
  • Qui est important en quantité, en intensité : J’ai attendu une bonne heure. Avoir une bonne grippe.
  • Qui a de la générosité, de la bienveillance, est porté à faire le bien ; qui témoigne de ces qualités : Être bon pour les animaux. De bons sentiments.
  • Familier. Qui est d’une simplicité plus ou moins naïve : C’est un bon garçon sans malice.
  • S’emploie dans des formules de souhait : Bon anniversaire ! Bonne route !
  • Sports :Au tennis et au tennis de table, se dit de la balle tombée dans les limites du jeu.

Faisons un peu le tour de ce que chacune de ces significations implique, quand elles sont appliquées à la photographie.

Bon car conforme à la norme

Sans doute le point le plus sujet à débats, mais on va reprendre un exemple tout simple, qui explique la présence fantasque de l’image de couverture : les notations scolaires.

18/20 est une bonne note.

Certes, pas de quoi déboucher le champagne, mais on est quand même pas très loin du carton plein. Mais ce qui est important dans cette phrase, ce n’est pas le 18, mais le « sur 20 ». On est bon par rapport à un barème, à une idée du résultat (la norme !), on ne peut l’être dans l’absolu (« 18 », en soi, c’est ni bon ni mauvais). C’est d’ailleurs sur ça que nous jouions, petits malins que nous étions, quand nous annoncions discrètement à nos parents, entre le fromage et la Danette, « J’ai eu 9 au contrôle de maths ». En espérant de tout notre petit cœur que personne ne réfléchirait au barème (ce qui dans mon cas s’est toujours soldé par un échec cuisant).

Ramené à la photographie, on se rend assez vite compte que dire qu’une photographie est « bonne » (comme conforme à la norme) n’a de sens que si l’on définit une grille de notation pour elle, la norme. Et là, ça devient extrêmement délicat. En fait c’est impossible, il faudrait déjà qu’il y ait une autorité pour définir ces règles et un consensus autour de leur pertinence. Il nous suffirait donc, bien heureux que nous serions, de les appliquer pour produire une « bonne photographie ». Heureusement pour notre créativité, cela n’existe pas. Nous avons seulement la recette de ce qui se vend bien, de ce qui plait aux internets, mais c’est une autre histoire…

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Le sacro-saint triangle d’exposition, plus respecté que la Trinité elle-même.

Normalement c’est le moment où un « Papy-bokeh« 1 va préparer un commentaire cinglant arguant que non, on peut parfaitement juger qu’une photographie est bonne (car conforme à la norme) ou non selon son exposition, sa netteté, son histogramme etc. Donc, pour nous faire gagner un temps précieux à tous, réglons ce point maintenant.

Et pour ce faire, on va aller voir nos voisins les musiciens, parce que toutes les disciplines artistiques ne sont pas logées à la même enseigne sur le sujet. En  effet, en musique, il y a des critères très précis permettant de dire si oui ou non une interprétation est « bonne » : le rythme et la justesse. Si la musique est sur 4 temps, et que vous jouez sur 5, vous allez vous décaler et ne plus jouer avec le reste des musiciens. Si tout le monde joue en Do majeur, que vous jouez dans la gamme de Fa# mélodique mineur ça risque de décoller les tympans de plus d’une personne (sauf, bien entendu, si c’est dans un but créatif, maîtrisé, tout ça tout ça), ou que vous jouez dans Converge. Mais ce n’est qu’un jugement par rapport à une norme (il faut jouer en rythme et juste) qui ne dit rien, ou juste une infime partie, de l’intérêt global d’un morceau.

Aussi, on peut se tortiller dans tous les sens, on ne peut mesurer le « bon cadrage », la « bonne exposition », le « bon histogramme » avec autant que précision qu’on peut le faire pour la fausse note : un La a une fréquence de 440hz, si vous êtes au dessus ou en dessous, vous êtes faux. Donc, dire qu’une photographie est « bonne » par rapport à une norme est impossible, cette norme n’existant pas en photographie (pas plus qu’elle n’existe d’ailleurs en sculpture ou dans le cinéma).

Et si l’on est embêtés par ce premier point, les deux suivants ne nous avanceront que peu, tous étant  clairement subjectifs.

Bon car supérieur à la moyenne

Cette définition du bon découle presque entièrement de la première, il ne peut y avoir une moyenne que s’il y a une norme, permettant de définir ce qui est au dessus ou en dessous. Pour retourner sur les bancs de l’école encore une fois : si vous aviez 15 de moyenne générale, et que votre classe avait 12 de moyenne générale, vous étiez un bon élève, car supérieur à la moyenne. Mais pour calculer ces moyennes il faut bien des normes, des notations, des critères. Et là, on retombe sur le point précédent.

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Photographie – R. Doisneau

Autre élément que sous-entend cette assertion : vu que c’est une moyenne, il y a forcément un groupe à définir (dans notre exemple, c’était la classe). Et c’est là que l’on tombe totalement dans le subjectif, parce que chacun ne juge comme « bonne » (sous-entendu « par rapport à la moyenne ») une photographie que par rapport à l’ensemble des photographies/photographes qu’il connaît. Cela serait pertinent si nous connaissions tous toutes les productions photographiques, ce qui est par définition tant impossible qu’invraisemblable. Selon que vous écumiez dans les bas-fonds d’internet, ou au département photographique du MOMA, ce « bon par rapport à la moyenne » aura un tout autre sens.

Bon comme satisfaisant

Sans doute le point le plus subjectif de toutes les définitions du bon. Si une image vous donne satisfaction, c’est forcément sur des critères qui vous sont propres, en fonction de votre sensibilité et de vos attentes. C’est d’ailleurs ce que l’on fait tous au moment du travail de sélection de nos images (l’editing en américain). Il n’y a vraiment que vous qui puissiez définir si une de vos photographie est « bonne » ou « mauvaise » (dans le sens de la satisfaction de vos attentes), car en tant qu’artiste vous êtes la seule personne à savoir si une image correspond ou non à votre démarche. 

A titre d’exemple, voici la dernière image, issue du livre de Willy Ronis « Ce jour là » (voir bibliographie), qui m’a donné « satisfaction » :

Noel 1954 la bicyclette - Y a-t-il des bons et des mauvais photographes ? - Thomas Hammoudi - Réflexion
Noël 1954, La bicyclette – W. Ronis

On y voit un père, assez chichement vêtu, qui emmène sa fille sur le marché de Noël (ça c’est Ronis qui le dit). On sent qu’il va essayer de lui faire plaisir, mais que ça va être difficile. Et dans le regard de sa fille, sont mêlées une immense envie (d’obtenir le vélo) et en même temps une certaine résignation (elle sait qu’elle ne l’aura pas). L’émotion présente dans l’image me touche, et c’est pour ça que je considère qu’elle me donne satisfaction, en ce sens, elle est « bonne ». Mais vous voyez bien que les critères de cette satisfaction sont très flous, et surtout, très personnels/subjectifs.

Donc on fait comment ?

Ainsi il est très difficile de dire objectivement qu’une photographie est « bonne », cela faisant soit référence à une norme impossible à définir, soit à des critères subjectifs, donc forcément très personnels (liés à notre culture et à nos attentes).

En revanche, si on veut tendre vers l’objectivité, il est primordial de s’intéresser en profondeur au travail de l’artiste, afin de dépasser la simple analyse esthétique primaire, c’est la base. J’avais proposé une « grille d’analyse » dans l’article « De l’art de voir« , et elle me paraît encore pertinente aujourd’hui. Elle n’a pas pour but de définir si une photographie est « bonne » ou non, seulement d’essayer d’en comprendre tous les aspects d’un travail avant d’émettre un jugement. Elle permet aussi de replacer l’image dans son contexte et de comprendre la démarche de son auteur.

Cas d’exemple

Là, les habitués du blog sauront que c’est le moment où je sors 2 ou 3 exemples de photographes, afin que vous puissiez creuser un peu l’idée de votre côté, et aussi pour illustrer le propos. Mais aujourd’hui, on va faire l’inverse, on va prendre ce que je considère comme un mauvais photographe. Parce que oui, en tant qu’humain j’ai des goûts, et que ça inclus aussi des choses qui me rebutent. J’appelle donc à la barre, ce bon vieux Serge Ramelli2.

Comment résumer la chose ? Disons que si je devenais millionnaire par le plus grand des hasards, j’achèterai l’intégralité de ce qu’il a produit pour sortir ça du marché et libérer mes camarades photographes d’une telle vision.

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« Photographie » – S. Ramelli

Le travail de M. Ramelli ne vise qu’à une seule et unique chose : produire la photographie la plus mainstream qui soit, afin de vendre ses formations  Lightroom et ses ouvrages chez Yellow Corner. Et ça y va à gros coups d’HDR, et d’à peu près tout ce qu’il est possible de faire sur Lightroom pour rendre une image kitsch au possible. C’est tellement peu créatif, que j’ai entendu dire que le département artistique d’Ikéa était tombé en dépression en découvrant les images.

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Paris – Ikéa
1789 - Y a-t-il des bons et des mauvais photographes ? - Thomas Hammoudi - Réflexion
Paris – S. Ramelli

Si on reprend la grille d’analyse de « De l’art de voir » (intention, réalisation, expérimentation, cohérence, originalité), on atteint le zéro absolu partout, sauf dans la cohérence qui est parfaitement maîtrisée : plaire coûte que coûte au plus grand nombre. Pour la réalisation, je ne vais pas entrer dans les détails, je vous invite à constater vous même les dégâts sur sa chaîne Youtube, le principe de base étant de customiser un RAW, à en faire pâlir un fan de tuning.

Conclusion

Une photographie est autant de fois « bonne » et « mauvaise » qu’il y de personnes qui la jugent. Personnellement, et en gardant la même grille d’analyse3, je considère qu’il y a simplement des travaux résultant de photographes qui s’investissent plus ou moins, qui réfléchissent plus ou moins, et produisent donc un travail plus ou moins intéressant/pertinent/touchant. C’est là tout l’intérêt d’avoir une démarche et de la mener à son terme.

Si vous voulez poursuivre la réflexion sur ce sujet, je vous renvoie vers ces deux articles :

Ainsi que cette vidéo :


(3)  (retour au texte)

  1. Un jour, il faudrait vraiment que je vous fasse un article sur les « Papy-Bokeh », mais dans le fond, je crains que de casser de l’ego à coups de pelle n’apporte que peu de choses à ce blog. Donc pour la faire simple, et que tout le monde reparte avec l’image bien en tête, ce sont les personnes qui ( à vous de choisir un ou plusieurs items ) :

    – sur les forums, ne jugent tout que par la technique,
    – ont gagné plein de concours de la « fédé »,
    veulent « sublimer l’image » / « montrer l’émotion » / (choisir autre accroche sirupeuse),
    – ont largement le temps de dispenser tous leurs conseils, à base de mise au point et de « bouché/cramé »,
    – viennent de l’argentique, donc se souviennent de la belle époque d’avant où il fallait « s’y connaître ».
    – lisent et ne comprennent que la moitié des choses avant de répondre,
    – et surtout, ont un portfolio plein de Bokeh + mise au point sur l’oeil + netteté tout partout à faire pâlir Dani Diamond (celui-ci est obligatoire).

    Bah voilà, les « Papy-Bokeh« , c’est ça, et c’est une vraie plaie, sur laquelle chaque intervention verse un peu de sel. (retour au texte) ↩︎
  2. Si tout va bien à ce stade là de l’article, vous avez compris que cet exemple sera parfaitement subjectif. Mais, si vous vous adorez son travail, je vous invite à utiliser la boite à commentaires, je serais curieux de lire ça et d’échanger avec vous. ↩︎
  3. J’insiste sur le terme, il s’agit bien d’analyser (pour comprendre) et non d’évaluer 🙂 ↩︎

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Commentaires

30 réponses

  1. Avatar de Jonathan
    Jonathan

    Bonjour. Vous avez barré « Qui procure de l’agrément, du plaisir, notamment au goût : Ce gâteau est très bon. » hors pour moi c’est exactement ce dont il est question ici. Faut juste remplacer le gateau pas la photo. D’ailleurs, je suis pas trop gateau, je préfère le fromage. J’ai donc du mal à dire « le gateau est très bon » alors que je dirais bien « ce camembert a une expression dans les yeux qui m’en donne une larme ».
    Pour le reste, comme dit dans les commentaire, si le bon est ce qui rapporte, alors Ramelli fait des bonnes photos. Après tout il se vend plus de camembert Président que de Réo, donc Président est un bon camembert (ça pique de dire ça ^^)

    1. Avatar de Thomas Hammoudi

      Je ne suis pas vraiment pour l’approche basée sur les chiffres. Sinon, n’importe quel oeuvre du top 50 vient d’un génie.
      Et je parle des photographes, pas des photographies (c’est dans le titre de l’article). Donc… bon au goût un photographe, je te laisserai essayer

  2. Avatar de Philippe
    Philippe

    Cher Thomas
    Merci encore de m’aider à faire travailler mes neurones… si tant est que j’en possède.
    Juste une question:
    tu parles des papy-bokeh (et j’en suis un…vu que j’ai 50ans de réalisation diapo derrière moi), donc de ceux qui viennent de l’argentique (donc de l’analogique) pour critiquer le numérique;
    mais qu’en est il de ceux qui ont commencé par le numérique pour passer progressivement vers l’argentique, ce qui me semble être ton cas mais je me trompe peut-être?
    Il n’y a pas critique dans ma question, mais je m’interroge sur le fait que d’aller dans un sens ou dans l’autre ( même itinéraire), mais on ne voit pas forcément les paysages sous le même angle!

    cordialement
    Philippe

    1. Avatar de Thomas Hammoudi

      Hello. En fait appellation ne porte pas sur la préférence argentique/numérique (tu l’as dis ça existe dans les deux sens).
      C’est plus le côté « j’ai 5000€ d’objectifs, je fais de la photographie depuis 50 ans, j’aime le bokeh et le piqué, laisse moi t’expliquer la vie « 

  3. Avatar de LEU

    Salut Thomas,

    Je suis raccord avec tes propos mais sauf si j’ai loupé le paragraphe affilié (désolé si c’est le cas), la réponse se trouve surement dans la confusion souvent oppérée des univers photographiques:
    – la photo mercantile dans le sens « artisanat » du type le photographe de mariage du coin, du corpo, etc… dont Serge Ramelli est un digne représentant dans la catégorie « papier peint ».
    – La photo artistique fruit d’une démarche personnelle beaucoup plus fouillée.

    Après certains « véritables » passionés de photos réussissent à marier les deux (En tête me vient McCullin par exemple), il faut juste se rendre compte que d’autres font de la photo comme ils pourraient vendre des bagnoles ou fabriquer des meubles… Et les papy bokeh dont tu parles ont comme univers de référence le photographe de mariage de leur village qui fait du portrait conventionel commercial car il est payé 2000€ pour un reportage dont les clients attendent un certain rendu.

    Le problème de la photo est qu’il n’existe qu’un mot générique pour englober tout un tas de pratique qui n’on comme point commun que de produire une image par le même procédé technique.

    Tout ça pour dire que comparer Serge Ramelli à Vincent Munier ou Nick Brandt sur la profondeur du discours photographique et la recherche artistique, c’est comme comparer un Kangoo à une Ferrari sur un circuit de course. La Kangoo est bonne dans son domaine mais ne peut pas (et ne cherche d’ailleurs même pas) a être performante sur circuit.

    Pour illustrer mon propos, Sebastien Roignant, dont je n ‘apprécie pas particulièrement le travail « commercial » à depuis quelques temps développé ce coté plus personnel dans une série « soledade » et qui me surprend agréablement (et pas parceque ya dla gonzess a poil)… Comme quoi ;).

    En tous cas chouette blog et j’approuve à fond ton propos 🙂

    A plus,

    Guillaume.

    1. Avatar de Thomas Hammoudi

      Hello !
      Alors c’est un article qui date un peu, je ne me souviens plus de tout en détails.
      Je suis d’accord avec la distinction que tu poses, j’ai déjà tenu des propos similaires.
      Par contre, Ramelli ne se place pas du tout comme un artisant/mercantile. Quand tu l’entends parler, il dit faire des livres d’art, être exposé dans des galeries d’art partout dans le monde (AKA Yellow Korner qui vend ses livres et ses tirages « en édition limité » à 5 000 exemplaires). Donc si, la comparaison fait quand même un peu sens, de par son propre discours 🙂

  4. Avatar de RIO
    RIO

    Thomas,
    Sais tu si le département artistique d’Ikéa s’en est remis?
    Cette sortie m’a fait bien rire.
    Je suis actuellement en Bretagne le poignet dans le plâtre, alors impossible de faire de la photo pendant qq semaines…du coup tant qu’à perdre du temps, je traine sur ton blog…hihihi.
    Pour, bien évidemment, devenir un bon photographe quand je serai libéré….

    Je te laisse j’ai de la lecture

    Stéphane

    1. Avatar de Thomas Hammoudi

      Haha, perdre du temps ! C’est sympa ça 😀
      Bon courage pour la suite alors 😉

  5. Avatar de Jicé Ache
    Jicé Ache

    Je suis entièrement d’accord avec ce site ! J’ai 73 ans, j’ai commencé à photographier à 10 ans avec un simple Brownie flash de chez Kodak (6×6). j’ai eu entre les mains (entre autres) un Voigtlander Bessa de 1932 (6×9), un Kodak Retina II de 1960 (24×36), Je suis passé au « reflex » avec un Zenith 12XP de 1983 (objectifs interchangeables mais fixes…) pour finir l’ère argentique avec un CANON EOS. Quand le numérique a pointé le bout de son nez, j’ai testé et en 2006 j’ai définitivement abandonné l’argentique. Aujourd’hui, j’ai un bridge LUMIX FZ1000 et un (Panasonic étanche pour la plage ou les balades en bateau). Je n’expose pas (si, une fois, j’avais… 11 ans !) Je ne sais pas si il y a de l’émotion ou si la règle des tiers est bien respectée dans mes photos. Je vire celles qui ne me plaisent pas et je garde celles que j’aime. L’argentique était une époque et j’avais déjà la même attitude. Ikl ne me viendrait pas à l’idée de comparer Internet et Minitel, pas plus qu’Argentique et numérique d’un point de vue technique. Donc je laisse de coté mon « expérience » argentique. Je fais ce que j’ai toujours fait, je regarde autour de moi et je photographie ce que je vois.
    Après avoir lu tant de conneries sur « Reflex vs Bridge », taille du capteur comparée à la taille d’une pellicule, j’en passe et des meilleures, une page comme ça, ça fait du bien !
    Merci à l’auteur !

    1. Avatar de Thomas Hammoudi

      Merci 🙂 Content que ça vous ait plu !

  6. Avatar de Dany
    Dany

    Concernant Serge Ramelli c’est vrai que la plupart de ses photos sont poussées à l’extrême niveau couleur et saturation, ce n’est pas naturel, et souvent loin d’être artistique.
    Cependant tout n’est pas à mettre à la poubelle, il y a de très beaux clichés.
    Il devrait être moins mercantile pour se rapprocher de l’essence même de la photographie.

    1. Avatar de Thomas Hammoudi

      Alors, concernant le beau et la photographie, je t’invite à lire ce billet. Ce n’est pas un argument, le beau se fane, périme, si tant est qu’il produit du beau d’ailleurs, à mon avis il reproduit plus des stéréotypes pour satisfaire les foules.
      Et s’il doit se rapprocher de l’essence de la photographie, j’espère qu’il a de bonnes chaussures parce que la route va être longue. Ses images ne racontent rien, il n’y a pas de projet, de propos, et je pense qu’il s’en cogne.

      1. Avatar de Nicolas
        Nicolas

        Bon je sais que ça date carrément mais j’ai lu ton article puis, d’un œil distrait, ses commentaires.

        In cauda venenum… Le « et je pense qu’il s’en cogne » m’a fait recracher mon café de rire. Merci bien.

        Cela fait écho à mes propres préoccupations esthétiques. J’ai dans mon entourage quelques personnes qui font ce genre de photos très kitsches, qui plaisent plutôt bien dans l’environnement des réseaux sociaux, et je dois faire un gros travail sur moi-même pour contenir mon agressivité (peut-être même teintée de jalousie face à ce relatif succès). Dernièrement l’un de ces individus m’a même conseillé de m’inscrire en club photo, « pour avoir un meilleur retour sur ton travail ». Genre la flèche du Parthe… Son conjoint est l’un de mes très bons amis, du coup c’est compliqué de l’envoyer sur mars à coups de pieds au cul…

        Sinon j’ai bien aimé ton article. Outre qu’il m’a fait rire, je l’ai trouvé instructif, comme la plupart des choses que l’on trouve sur ton blog (j’ai dernièrement défoncé mon PEL avec la collection Photo Poche que tu conseillais).

        1. Avatar de Thomas Hammoudi

          Ha ça… Je n’ai jamais enrichi personne avec ce Blog haha.

  7. Avatar de Dr. Weird
    Dr. Weird

    Bon je dois être un papy bokeh puisque sur les forums je ne juge que la technique. Les compositions étant pauvre basé sur la regle des tiers au mieux, les sujets redondant et inintéressant à mes yeux et la partie émotionnelle ne dois pas être mon fort car à chaque fois que quelqu un le met en avant je m ennuie en moins de 3 secondes.
    En l absence d originalité ou de mise en scene que jugé d autre.
    Bon faut que j arrête de shooter à f8.

  8. Avatar de charentus
    charentus

    J’ai hurlé de rire en voyant la critique de ce bon vieux serge ramelli ! c’est vrai que plus c’est gros, plus ça passe, le mieux c’est ses vidéos en anglais ! J’imagine voir une vrai expo (sur papier) avec des tirages de la tour effeil !:)

    1. Avatar de Thomas Hammoudi

      Yeah ! Content que ça t’ai plu. Reste dans les parages, y’a un match retour bientôt.

  9. Avatar de Stéphanie LECLAINCHE

    Bonjour Thomas,
    Que ça fait du bien de lire cet article!
    Je me considère comme une débutante avancée dans le sens où j’avais posé mon boitier reflex en 2003 et j’ai repris la photo avec une hybride il y a un an exactement.
    Comme beaucoup, j’étais contente de mon travail et je le présentais à des groupes sur Facebook. Je suis heureuse de cette démarche car cela m’a fait un avancer sur un point : non, mes clichés ne plaisent pas à tout le monde, et oui, j’ai encore beaucoup de progrès à faire…
    En revanche, si j’avais un conseil à donner à mon « moi » d’il y a un an, je dirais de ne pas le faire…
    En effet, je me suis retrouvée enfermée dans un « moule » et ma créativité s’en est fortement ressentie je pense. Les fameux « Papy bokeh » m’avaient « endoctrinée »!
    Alors depuis, j’ai quitté ces groupes pour m’inscrire dans un autre groupe que tu connais certainement (ALJ). Là j’y ai trouvé des photographes avec lesquels on peut avoir une véritable discussion et les « défis » que nous lance Anne-Laure Jacquart permettent vraiment d’avancer car ils nous poussent hors de notre zone de confort et nous obligent à sortir pour prendre des photos et ne pas présenter que nos « chefs d’oeuvre ».
    Bref, tout ça pour dire que je partage pleinement ta vision des choses.
    Ton blog me fait réfléchir et me donne confiance en moi, désormais j’assume mieux « ma merde » comme tu le dis si bien.
    Merci beaucoup pour cet article.
    Bonne continuation.
    Stéphanie

    1. Avatar de Thomas Hammoudi

      Hello !
      Je ne connais pas le groupe ALJ (tu as un lien ?) mais j’ai eu à peu près le même parcours.
      Si le blog t’as fait réfléchir, j’ai réussi ce que je voulais faire 🙂

      Merci de m’encourager !

      1. Avatar de Stéphanie LECLAINCHE
        Stéphanie LECLAINCHE

        Le groupe ALJ est tenu par une très grande dame, Anne Laure Jacquard (d’où Alj 😉 ), qui en plus d’être une bonne photographe est une excellente pédagogue d’une gentillesse inouïe et d’une modestie rare… C’est avec plaisir que je te donne le nom du groupe Facebook (désolée sur mon téléphone je n’arrive pas à coller le lien) : ALJPHOTO. Tu trouveras facilement. Bonne soirée. Stéphanie

        1. Avatar de Thomas Hammoudi

          Ça marche. Je regarderai ça ! Merci.

  10. Avatar de Aurélien PIERRE

    Garder en tête aussi qu’on est toujours le faux-tographe de quelqu’un.

    J’aime l’idée selon laquelle une « bonne » photo est satisfaisante. Pour beaucoup, une bonne image est purement émotionnelle (« moi je cherche l’émotion ») en oubliant les aspects narratif, spirituel, politique, humoristique ou décalé. Une bonne image peut aussi être cérébrale. Ce qui est amusant, en fait, parce que ce genre de personne est le plus souvent incapable de passer plus de 10 min devant du cinéma d’auteur esthétisant ou dans un bouquin de Proust. À mon avis, l’émotion demande un support (narratif ou conceptuel) pour être plus qu’une tentative basique et souvent dégoulinante (coucou Dani).

    Bref, la satisfaction généralise assez bien tout ça.

    1. Avatar de Thomas Hammoudi

      Hello Aurélien!

      J’allais te répondre mais… J’ai déjà fait un article sur ce sujet.

      https://thomashammoudi.com/bons-mauvais-photographes/

      Bonne journée 🙂

  11. Avatar de Galinier Christophe

    bonjour,
    j’ai découvert ce superbe blog grâce à Sylvain de MPR.
    personnellement je n’aime pas le travail de Serge Ramelli.
    mais je n’aime pas non plus le HDR et il le pousse trop loin.
    perso j’aime bien aussi quand les personnes n’aiment ce que je fait il peux y avoir des conversations très intéressantes, parfois les personnes n’aiment une démarche mais il peuvent aimer d’autres photos que l’on fait.
    pendant longtemps je faisais des poses longue avec l’eau beaucoup de personne trouvais ça chouette. Et un jour je me suis dit mais pourquoi ne pas montrer la vrai nature de l’eau de mer en pose rapide et la j’ai eu moins de fan dans mon entourage mais il en sort des discutions très animées.

    1. Avatar de Thomas Hammoudi

      Hello !

      Je suis d’accord, de la diversité naissent les échanges les plus intéressants ! 🙂
      Par contre, je ne connais pas du tout, c’est quoi MPR ?

      Bonne soirée !

  12. Avatar de Nico

    J’adore les papys-bokeh. Ce qui est intéressant avec eux, c’est d’en trouver 2/3, de leur montrer votre travail. Et si vous entendez parler de composition, de cadrage, de règle des tiers. Et si vous lisez de l’incompréhension dans leurs yeux, vous savez qu’au moins vous n’êtes pas dans le « mainstream ». ca ne garantit pas le « bon » mais moi ca me permet d’être sur de ne pas être consensuel 🙂

    1. Avatar de Thomas Hammoudi

      Haha, c’est une super idée 😀

      Faut que j’en attrape 2 ou 3 😀

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Et c'est sans spam, promis. Moi aussi je déteste ça.
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